L’Institut national d’études démographiques (Ined) publie régulièrement des statistiques sur la population française. Parmi ces travaux, on en trouve un très intéressant sur l’évolution de l’espérance de vie à travers les époques. Cela ne nous intéresse pas directement, nous généalogistes, mais cela nous permet de mieux saisir le contexte dans lequel vivaient nos aïeuls.
Saviez-vous ainsi qu’en 2008, l’espérance de vie était en France de 81 ans ? Nous avons ainsi gagné 15 ans de vie entre 2008 et le début des années 1950. Plus globalement, notre espérance de vie (et par-même celle de nos aïeuls) n’a cessé d’augmenter au cours des décennies. Le graphique suivant illustre cette progression, et ce depuis le 18e siècle.
Cette progression, qui n’est pas linéaire, est fortement impactée par les conflits, comme le montre le graphique ci-dessus.
Elle est aussi fortement liée au taux de mortalité infantile. L’article de l’Ined nous apprend ainsi que « au milieu du XVIIIe siècle, la moitié des enfants mouraient avant l’âge de 10 ans, d’où le très faible niveau de l’espérance de vie (25 ans). Au cours des XIXe et XXe siècles, la mortalité infantile a fortement diminué, passant sous la barre des 100 ‰ au début du XXe siècle et des 50 ‰ en 1950. Elle atteint aujourd’hui un niveau extrêmement bas de 3,6 ‰ et ne pèse quasiment plus sur l’espérance de vie. »
La forte progression de l’espérance de vie est due à plusieurs facteurs. Elle est liée tout à la fois à l’amélioration des conditions de vie, aux progrès de la médecine et aux programmes de santé publique. La vaccination contre la variole au début du 19e, la révolution pastorienne quasiment un siècle plus tard, puis la diffusion des antibiotiques au 2oe sont autant d’éléments qui avec le progrès de l’alimentation et de l’hygiène, ont permis de faire grimper, en leur temps, l’espérance de vie.