eeeAu cours de la 1ère Guerre mondiale, 10 millions de personnes furent capturées et internées pendant plusieurs années dans des camps de détention : 8 millions de militaires sur le front et 2 millions de civils, principalement des civils qui se trouvaient à l’étranger, en pays ennemi, mais aussi des civils dont le territoire était occupé par l’ennemi.

A Genève, le CICR crée dès le 21 août 1914 un bureau de renseignements sur les prisonniers, l’Agence Internationale des Prisonniers de Guerre : les Etats en guerre qui détenaient des prisonniers ont envoyé à l’Agence plus ou moins systématiquement les listes nominatives de ces prisonniers et l’Agence a ainsi reçu 400 000 pages de listes, avis de capture, de transfert de camp, de décès en captivité.

Avis de décès d’un prisonnier français mort en captivité en Allemagne (Limburg an der Lahn), 1915.

Pour chacun des noms mentionnés dans ces documents reçus, l’Agence a créé une fiche nominative avec la cote alphanumérique du document (fiches d’index). Il n’y a pas un fichier alphabétique central mais plusieurs fichiers séparés par armée nationale et selon le statut du détenu, militaire ou civil. En pratique, vous trouverez ici 29 fichiers différents. Dans ces fichiers étaient en outre classées les fiches de demande que l’Agence fabriquait à partir des lettres de demande de renseignements qu’elle recevait des familles chaque jour par milliers et qu’elle détruisait au fur et à mesure après les avoir « mises en fiche ».

En pratique, les fichiers de l’Agence concernent surtout le front occidental, le front roumain et le front serbe. Ils contiennent 5 millions de fiches, qui concernent 2 millions de personnes. Ce n’est pas l’Agence de Genève qui a collecté les listes de l’immense front russe, mais la Croix-Rouge danoise à Copenhague, le Danemark étant neutre dans la guerre.

Parallèlement à cette activité de rétablissement des liens familiaux entre les personnes séparées par la guerre, qui est toujours aujourd’hui au cœur de son activité, le CICR a envoyé des délégués en mission itinérante dans les pays où étaient détenus des prisonniers de guerre et internés civils pour qu’ils inspectent les camps. Les délégués du CICR ont ainsi visité 524 camps dans toute l’Europe, en Afrique du Nord dans les colonies françaises, en Inde et jusqu’au Japon. Ils s’entretiennent avec les détenus et les autorités des camps, et contrôlent les conditions de détention : l’hygiène, l’alimentation, les conditions de travail, les possibilités des prisonniers de correspondre avec leur famille. Vous trouverez sur ce site les rapports de visite qu’ils ont publiés à leur retour de mission et les photographies des camps que le CICR a à l’époque publiées sous forme de cartes postales.

 

0 pensée sur “Un ancêtre prisonnier de guerre ?”

  1. Bonjour Je cherche des renseignements sur mon grand père militaire de carrière et prisonnier de guerre Mr BOUDKHIL DJELLOUL prisonnier de guerre 2eme guerre mondiale 39-45 merci

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