Lorsque vous faites des recherches généalogiques, il y a des livres incontournables à avoir dans sa bibliothèque : pour la paléographie, il y a le dictionnaire de paléographie française de Evelyne Van den Neste et Nicolas Buat, pour le latin il y a le dictionnaire latin français – dit le Gaffiot de Félix Gaffiot ou encore le dictionnaire de l’Ancienne langue française – dit le Godefroy de Frédéric Godefroy.

Si vous vous intéressez ou que vous avez des ancêtres prisonniers de guerre alors il y a un livre que vous devez absolument avoir dans votre bibliothèque, il s’agit du livre de Jean-Louis GRANDIDIER : 1940-1945 Prisonnier de Guerre Cinq longues années de captivité.


A propos de l’auteur


Il y a plus de quarante ans son père avait entrepris des recherches pour établir la généalogie familiale et avait très vite partagé avec ses enfants les résultats dont il était – à juste titre – très fier.

Malheureusement après son décès, lorsqu’il reprit ses notes manuscrites, il s’aperçut que jamais il ne citait la ou les sources de ses allégations. Son premier souci a donc été de rechercher ou de vérifier l’origine de celles-ci.

Naturellement, il décide de préparer un Diplôme Universitaire en généalogie et histoire familiale à sein de l’université du Maine au Mans, avec pour objectif premier d’apprendre les différentes méthodes susceptibles d’être employées en généalogie familiale et les mettre en pratique. Aujourd’hui, fort de ces acquis, il souhaite faire profiter à tout à chacun de l’expertise acquise en s’établissant comme Consultant en généalogie familiale.

Jean-Louis GRANDIDIER ne s’est pas arreté là, après avoir découvert que son grand-père avait été prisonnier de guerre, tel un érudit il a mis sur papier le fruit de ses recherches et a ainsi publié plusieurs ouvrages désormais incontournables.


Contexte et hommage aux Prisonniers de Guerre


En professionnel qui se respecte, l’auteur a intelligement resitué le contexte historique, des origines du conflit en passant par les Fronstalag, Stalag, Oflag, Kommandos, Heilags et Heimkebrerlager,  il explique tout, et nous permet ainsi de découvrir ce qu’est la captivité de guerre durant la Seconde Guerre mondiale.

A travers son grand-père, Jean-Louis GRANDIDIER a souhaité rendre hommage avec beaucoup de bienveillance à tous ces hommes qui ont donné cinq années de leur vie pour la France.


Des sources et de la réalité augmentée


Le livre de Jean-Louis GRANDIDIER, nous plonge au coeur des archives du Service historique de la Défense (SHD), du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Bureau des Archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC).

Les nombreux documents et faits présentés dans l’ouvrage sont tous systématiquement sourcés, ce qui lui confère une véritable valeur ajoutée mais comme si cela ne suffisait pas, Jean-Louis GRANDIDIER innove et nous propose grâce à la technologie de la réalité augmentée  de nous faire revivre des moments qui ont marqué l’histoire de notre pays.

Accompagnés de films, discours et vidéos, ce livre original tant dans sa forme que son contenu vous sera d’une aide précieuse et utile si vous avez des ancêtres prisionniers de guerre.


Une captivité de guerre


Cette captivité est une réalité bien particulière de la Seconde Guerre mondiale. Le mot englobe tout à la fois la capture, le transfert et l’internement dans des camps en France (Frontstalag), puis en Allemagne (Stalag et Oflag) où s’effectua une répartition des 1 500 000 prisonniers de guerre français, officiers et hommes de troupe, d’active ou de réserve, de juin 1940 à mai 1945 dans près de 80 000 Kommandos de travail.

Cette captivité fut une captivité de guerre, c’est-à-dire qu’elle était inscrite dans une tradition militaire qui donnait au vainqueur le droit d’interner les vaincus d’une bataille qu’elle avait gagnée. Elle fut la suite logique de la défaite française de 1940.

Il est important de différencier la captivité de ce que l’on appelle la déportation (raciale – Juifs, Tsiganes – ou politique – communistes, opposants, etc.). Cependant, malgré de fondamentales différences de fonctionnement, de but et d’effets entre la captivité et ces déportations, il faut néanmoins inscrire la captivité dans le système concentrationnaire nazi, dont elle fut une modalité non négligeable.

« La cuisine et quelques travaux domestiques, lessives ou raccomodages sommaires ne remplissaient pas les journées. La vie d’un Oflag était une vie oisive, où le grand problème était de meubler ces journées vides dont le nombre s’allongeait désespérement. C’était une nécessité primordiale pour tous, du point de vue individuel comme du point de vue collectif, si l’on voulait éviter les pires désordres, physiques ou mentaux.  »

Extrait du livre Prisonnier de Guerre Cinq longues années de captivité

Les oubliés de la mémoire collective


A travers ce livre, vous verrez que les prisonniers de guerre n’ont pas reçu à leur retour le même accueil que les déportés. Et encore aujourd’hui, les prisonniers de guerre sont les oubliés de la mémoire collective. Restent et prédomminent largement aujourd’hui dans l’esprit et la mémoire de nos comtemporains le souvenir des malheureux civils déportés dans les camps de la mort, le souvenir des millions de juifs victimes de la Shoah, ou encore le souvenir des résistants.

1940-1945 Prisonnier de Guerre Cinq longues années de captivité, est un livre instructif et innovant qui nous fait subtilement voyager à la fois au coeur de la macrohistoire et de la microhistoire. Que vous soyez généalogiste ou passionné d’histoire, il est certain que ce livre ne vous laissera pas indifférent.


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Pour aller plus loin :


Genea-Logiques vous recommande la lecture du guide : Archives militaires : mode d’emploi

Editions : Archives et Culture.

Conservées depuis le XVIIe siècle, les archives des armées et du ministère de la Guerre constituent aujourd’hui des fonds d’une richesse exceptionnelle.

Dossiers, courriers, registres, journaux de marche permettent d’y retracer l’histoire des conflits, des territoires, des garnisons, des unités, des organes de commandement, mais également des officiers, soldats, marins, aviateurs et gendarmes, comme de tous ceux qui, hommes ou femmes, ont approché le milieu militaire. Réparties dans toute la France, représentant plus de 400 kilomètres linéaires, longtemps organisées de façon différente, ces archives exigent de connaître l’organisation des fonds, la manière de les consulter et les pistes à explorer pour des recherches complètes et fructueuses. Ce sont ces repères indispensables que ce guide vous propose de découvrir.

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